Oceans

Plongez dans les Oceans, et donnez vie!

chuck Par Le 22/09/2021

Dans On a testé

Aujourd'hui, plongeons dans l'Univers des jeux de la gamme d'Evolution, et plus particulièrement dans sa version sous-marine : Oceans.

Auteurs : Nick Bentley, Dominic Crapuchettes, Ben Goldman, Brian O'Neill
Illustrateurs : Guillaume Ducos, Catherine Hamilton et bien d'autres
Editeur : Funforge pour la VF

Comme dans les précédents opus de la gamme évolution, il vous faudra créer les espèces animales les plus adaptées à leur milieu pour l'emporter. Mais comment fait-on ?

Et bien le jeu est presque simple. Il l’est tout du moins dans sa mécanique : vous avez à chaque début de tour 6 cartes en main. Ces cartes représentent des traits évolutifs (être rapide, un super prédateur, être un commensale, …) qui vont offrir à vos espèces différentes capacités. Notamment celle de pouvoir chasser ou réaliser du fouissage, voir gagner de la nourriture lorsque d’autres espèces vont chasser ou fouir.

A votre tour il n’y a rien de plus simple : jouez une de vos 6 cartes devant vous. Soit pour créer une nouvelle espèce (qui ne possèdera donc qu’un seul trait évolutif pour le moment), ou bien ajoutez un trait à une espèce déjà existante (dans les limites de 3 traits par espèces).

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Une fois votre carte jouée, il est temps de se nourrir en utilisant vos capacités de chasse/fouissage. Sauf que petit twist : une seule espèce parmi toutes vos espèces vont pouvoir se nourrir… mais par contre après être passée à table, toutes vos espèces vont vieillir ! Pour cela, prenez un des poissons dont s’est nourri votre espèce, et mettez le derrière un petit paravent : ceci est désormais un point de victoire.

Si une de vos espèces n’a pas assez de poisson dans ses réserves pour lui permettre de vieillir … elle s’éteint et disparait !! Par contre, si elle a au contraire trop de réserves (10), là c’est la surpopulation : la moitié des poissons de votre espèce disparaissent !

Une fois votre collecte de PV effectuée, vous avez l’occasion de défausser tout ou partie de votre main de cartes pour ensuite refaire votre main à 6.

Vous voyez, c’est simple, rapide, efficace. Mais ce n’est bien sûr pas tout. Il y a deux decks de cartes dans Oceans. Le premier, contenant des traits de surface, est un deck de 120 cartes contenant 10 exemplaires de chacune des 12 traits de bases. Mais le jeu va s’accélérer très rapidement.

Après quelques tours de jeux va s’enclencher un événement très particulier : l’explosion cambrienne. A partir de ce moment-là, chaque joueur va pouvoir jouer 2 cartes par tour et chaque espèce doit vieillir 2 fois par tour (mais en ne se nourrissant toujours qu’une seule fois). En plus de cela, vous pouvez désormais jouer des traits abyssaux. Ces traits sont uniques, 89 cartes totalement différentes les unes des autres, avec des pouvoir rendant vos espèces particulièrement dangereuses !

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La partie prend fin dès lors qu’il n’y a plus de poissons dans l’océan pour se nourrir. Levez votre paravent, et comptez vos points de victoire. Vous connaissez maintenant 95% des règles du jeu (je vous laisse quelques surprises ;) ).

Et donc, on en pense quoi d’Oceans ? Et bien première chose : c’est bôôôô ! Les illustrations très colorées du deck de base sont somptueuses, celles du deck abyssal sont profondes, fluo, prenantes. Et le matériel du jeu donne envie de le manipuler. Rien à dire Northstar a fait les choses bien d’un point de vue éditorial. Pour ce qui est de la VF, on a de la chance puisque Funforge vend la version « édition limitée à KS » en boutique ! De quoi faire grincer les dents des backers, mais pour ceux qui le découvrent sur le tard, ça vous offre beaucoup plus de cartes (notamment les scénarios, dont je n’ai pas encore parlé mais qui vont permettre de donner un rythme différent à chaque partie), et en plus des cartes avec des effets brillants nous rappelant les cartes Pokemon/Magic/YuGiOh/… les plus puissantes.

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Pour le jeu en lui-même, il s’agit d’un jeu de cartes avec un certains aspect chance quant aux cartes que l’on a en main (avec un deck de 120 cartes, le hasard joue bien sûr un certains rôle), mais c’est aussi le côté thématique du jeu finalement : faites au mieux pour survivre et vous adapter à votre milieu en utilisant ce que vous avez en main. Le jeu nous permet de développer des espèces agressives qui vont se nourrir des autres (des espèces de nos adversaires ou au contraire des nôtres), de se nourrir gentiment de manière passive dans le récif, ou au contraire de jouer une stratégie symbiotique où vos espèces se nourriront en même temps que les autres. Voir un mélange des trois. Parce que votre objectif est d’accumuler le plus de poisson évidemment, mais si vous atteignez 10 poissons dans une espèce donnée, celle-ci vit une crise de surpopulation (maladie, manque de ressources, …) et sa population se divise par 2. Vous perdez donc 5 PV si durement gagnés. D’où l’intérêt de peut-être développer une espèce agressive qui se nourrit de votre espèce accumulant autant de ressources ! Ou au contraire, délester un peu une espèce adverse qui semble se nourrir un peu trop bien à votre goût.

Les parties vont donc être rythmées par votre pioche, mais aussi par les scénarios présents dans chaque partie. Il y en a 2 par partie, qui vont se déclencher ponctuellement ou entrer en jeu comme une nouvelle règle à partir de la moitié et de 75% de la partie. Des règles encore une fois plus ou moins agressives ou facilitatrices qui vont impacter la façon de gérer vos espèces.

Comment conclure, si ce n’est en vous conseillant évidemment de l’essayer, sauf si vous êtes allergiques au hasard et aux fortes interactions entre joueurs. Pour les autres, venez avec nous, plongez !

Expert Construction de moteur Jeu de cartes